Vous étiez fan de Prison Break et d’Orange is the New Black ? Alors cette série de télé-réalité diffusée depuis le 10 mars 2016 est faite pour vous ! Mettez vos combi orange et plongez dans l’univers carcéral avec de vrais prisonniers…
Oui, ils deviennent de plus en plus fous. Fausse bonne idée ? À votre avis : envoyer des candidats en prison, au prétexte d’une émission (60 Days In), pour récupérer des infos auprès d’autres (vrais) prisonniers. Et puis pas n’importe lesquels : seulement les plus dangereux et les plus violents. Ben voyons…
Barbra, Jeff, Isaiah, Maryum, Robert, Tami et Zac. Ils n’ont commis aucun crime mais ces sept hommes et femmes se retrouvent derrière les barreaux pour les besoins d’une émission d’un nouveau genre. La téléréalité « 60 Days In », diffusée depuis le 10 mars sur la chaîne américaine A&E, suit le quotidien de ces faux condamnés dans la prison américaine du comté de Clark à Jeffersonville.
Le concept
7 hommes et femmes, envoyés dans une prison américaine, dans l’Indiana, particulièrement connue pour les trafics et les violences, au milieu de 500 détenus, filmés en permanence par 300 caméras. N’oublions pas de surcroît que les sept prisonniers sont volontaires et innocents, et les gardiens de prison tout comme les autres détenus l’ignorent. Nooooon, ça va pas dégénérer, noooooonn.
L’objectif
La série de la chaîne A&E « 60 jours en prison » (« 60 Days In »), en 12 épisodes, est filmée dans la prison du comté de Clark à Jeffersonville, dans l’Indiana. C’est le shérif local, Jamey Noel, qui en a eu l’idée. Son but ? Utiliser les 7 innocents, 3 femmes et 4 hommes, comme des taupes afin de nettoyer sa prison, où les peines vont de petits délits à des meurtres. C’est vrai que les balances, c’est tellement bien vu…
« La seule façon de vraiment comprendre ce qui se passe dans la prison était d’introduire des participants innocents dans le système afin d’obtenir des renseignements de première main et impartiaux », justifie le shérif. « Les volontaires courageux nous ont permis d’identifier des problèmes graves à l’intérieur de notre système, que des policiers infiltrés n’auraient pas pu trouver« , assure-t-il, car des policiers pourraient hésiter à dénoncer des collègues corrompus
L’insertion
Les « taupes » ont appris par cœur une fausse histoire, qu’ils sont censés livrer à leurs compagnons de chambrée en cas d’interrogatoire. Les autres détenus savent qu’une émission est tournée, mais croient que l’équipe de télévision est là pour suivre des « nouveaux »pendant leur première expérience en prison.
Chacun des participants a ses propres raisons pour risquer l’aventure pendant 60 jours, loin de leur famille. Certains sont persuadés que la vie de prison est confortable et que les détenus ont la vie douce, comme Robert, un enseignant.
Une enfant de star parmi les candidats
Parmi ces braves (inconscients ?) volontaires, on trouve une enfant de star, et pas des moindres : l’aînée des neufs enfants du boxeur Mohamed Ali, Maryum. Éducatrice spécialisée dans la prévention des gangs, elle a dû changer son nom pour ne pas être reconnue par les détenues de la section féminine de la prison.
Des avis partagés
Si on peut être sceptique, les critiques de télévision ont globalement salué l’émission.
« Dans le sous-genre de la survie, dans la téléréalité, l’intérieur d’une prison représente l’une des dernières frontières, la version claustrophobe de l’île déserte ou des vastes étendues de l’Alaska », a écrit Brian Lowry, critique télévision du magazine Variety. Mais l’émission lui a donné la « nausée », le critique exprimant des doutes sur les motivations réelles du shérif Jamey Noel.
« Certes, l’exercice a peut-être été bénéfique pour les autorités, mais on ne peut s’empêcher de penser que, comme dans la plupart des émissions de téléréalité, « 60 Days In » consiste d’abord à récupérer ses 15 minutes de gloire », lâche le critique. Les élus locaux ont apparemment découvert toute l’affaire par la presse. Kelly Khuri, élue du comté de Clark, a dit regretter que les problèmes de la prison soient étalés à la télévision. « J’ai été très surprise. Je reste très préoccupée, car qui assumera la responsabilité si cette aventure à haut risque se termine mal? », a-t-elle demandé, selon le site Newsandtribune.com.
Il est quand même inquiétant d’en arrivé à ce stade pour faire toujours plus d’audience. Outre le fait de rentre le milieu carcéral peut-être plus glamour (ce qui est loin d’être le cas), il y a une banalisation de la violence et un fantasme récurrent sur la prison qui peuvent pousser des personnes à prendre des chemins qu’ils n’auraient pas emprunter auparavant.
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