Anthelme Nizier Philippe, un homme d’exception.
Thaumaturge 1849-1905.
Né le 25 avril 1849 à Loisieux, un hameau en Savoie, et décédé le 2 août 1905 à L’Arbresle, petite ville proche de Lyon, Monsieur Philippe (ou Maître pour certains) est le plus célèbre guérisseur français. Fils de Marie Vachot (1823-1899) et Joseph Philippe (1819-1898), aîné d’une famille de cinq enfants, il était destiné dès la naissance à un chemin de vie extraordinaire et guérit des centaines de personnes. Éclairage sur la vie d’un homme touché par la Grâce…
Des guérisons dès son enfance
Avant même son arrivée au monde, le curé d’Ars (Jean Vianney) prédit à sa mère que son enfant allait devenir « un être très élevé ». Un fait vite avéré car dès son plus jeune âge, Philippe soulagea de nombreux camarades de classe de divers petits maux. Sa première guérison fût révélée à treize ans.
Les guérisons se manifestent dès son enfance puisque chaque fois qu’un de ses petits camarades souffrait d’une rage de dent, d’un mal de tête ou autre, il disait : « Monsieur le curé, est-ce que je peux aller m’asseoir à côté de Philippe ? ». Le curé lui répondait : « Va ! ». L’enfant y allait et une demie heure après, il était soulagé.
De même on rapporte que le curé du village fut témoin d’encombrants phénomènes. Lorsque l’enfant communiait, une boule de feu descendait sur la Sainte hostie, au grand émoi de ses camarades.
À peine âgé de 7 ans, Mr Philippe guérissant dans son village ; entre autres un de ses petits camarades tombé d’un toit, inanimé, qui se releva à son commandement ; un autre enfant monstre à visage double…. Les paysannes le traitaient de sorcier.
Vers 1859, Mr Philippe guérissait déjà dans son village ; entre autres, une femme malade qui avait caché de l’argent volé. Il le lui dit et elle guérit le jour même, où elle rendit l’argent. Le curé voulut le mettre à l’index avec sa famille.
Hugues Philippe (1858-1942), qu’on appelait Mr Auguste, était le frère cadet de Mr Philippe. Simple paysan, il ne parlait jamais de son frère sans dire « le Maître » ou « Mr Philippe », et en se découvrant s’il avait un chapeau. Il disait « mon frère » que lorsqu’il racontait des histoires de leur enfance. Lui-même n’acceptait pas qu’on l’appelle, lui, « Mr Philippe ». Il disait toujours : »Moi, je suis Auguste ».
« Mon frère, un jour, gardait les moutons pour mes parents, et puis on est parti jouer ensemble ; alors il a fait le tour du près en traînant un bâton par terre en disant « ils ne franchiront pas la trace que j’ai faite avec le bâton ». On a retrouvé les moutons le soir, ils n’étaient pas partis, ils n’avaient pas franchi la barrière invisible que mon frère avait tracée ! » (Mr Auguste Philippe).
Petite chronologie récapitulative de sa vie pour bien comprendre…
1870
Sa réputation grandît rapidement et lorsque la guerre éclata en 1870 opposant la France à la Prusse, c’est tout naturellement que M. Philippe alla soulager les malades dans le quartier de Perrache à Lyon. Sous surveillance policière constante, il laissait les médecins dans l’incompréhension totale de ses guérisons. C’est peu après qu’il fit la rencontre de celui qui deviendrait son disciple le plus fidèle en 1883, Jean Chapas, alors âgé de 7 ans. Victime d’une méningite, il le sauva in extremis de la mort. M. Philippe le désigna par la suite en 1894 comme son successeur dans les guérisons.
En 1874
Il s’inscrit en faculté de médecine afin d’obtenir son diplôme, en vain, le corps médical rejetant les guérisons miraculeuses qu’il ne comprenait pas. Il obtint par correspondance un titre de docteur en médecine de l’université américaine de Cincinnati dans l’Ohio des années plus tard en 1884, grâce à sa thèse « Principe d’hygiène à appliquer dans la grossesse, l’accouchement et la durée des couches ».
Guérison de la jambe d’un jeune dragon et expulsion de la Faculté.
Un jour, un jeune soldat du 2èmeDragon eut le fémur brisé d’un coup de pied de cheval. La blessure s’était envenimée et on parlait rien moins que de lui couper la jambe. C’était un jeune cultivateur et un cultivateur unijambiste est un pauvre malheureux, une épave parce qu’il ne peut plus faire son métier. C’est impossible de labourer avec une jambe de bois et les jambes artificielles n’existaient pas à cette époque. Donc, apprenant qu’on devait lui couper la jambe le lendemain, ce malheureux garçon de 21 ans se mit à sangloter.
Mr Philippe s’approcha de lui et lui dit : « Écoute, mon petit ! Ne pleure pas. Ta jambe, demain, elle sera guérie. »
Le médecin-chef a entendu le jeune Philippe parler à ce garçon et lui a dit : « De quoi vous mêlez-vous ? Qu’en savez-vous si elle sera guérie ? »
Quelques petits tours comme cela ont suffi pour qu’on priât Mr Philippe de rester chez lui, lui disant : »Puisque vous avez la faculté de guérir les malades, il n’est pas nécessaire que vous suiviez nos cours et nos enseignements ! Restez donc chez vous puisque vous êtes plus malin que nous ! ». Le jeune Dragon a conservé sa jambe et en sut beaucoup de gré à Mr Philippe naturellement.
6 octobre 1877
Philippe épousa Jeanne Julie Landar, jugée malade incurable à l’époque. C’est sa mère, Mme Veuve Landar, qui les présenta lors d’une séance privée que tenait le guérisseur. Ce mariage apporta une certaine aisance à Mr Philippe. Elle lui permit de s’installer, de se lancer, et même de placer en bourse. Malheureusement, il connut des pertes considérables lors du krach de « l’Union Générale » en 1882-1883. Ce jour-là, Mr Philippe fit, chez un notaire, les papiers nécessaires à la protection de la fortune familiale.
11 novembre 1878
Naissance de Jeanne Victoire Philippe, suivi deux ans après d’un autre enfant, Albert, qui décèdera malheureusement au bout de quelques mois de la variole.
1881 – La guérison du Bey de Tunis
Mr Philippe, en 1881, est allé en Tunisie appelé par le Bey de Tunis qui était gravement malade. Le Bey de Tunis était perdu et il souffrait abominablement. Le médecin italien qui le soignait l’avait ausculté, et c’est un médecin de la Cour d’Italie qui connaissait Mr Philippe qui l’avait fait venir.
Après avoir ausculté le bey, il lui a dit : « Écoutez, je peux vous accorder 18 mois de vie, sans quoi vous souffrirez et vous resterez peut-être quelques années, mais à souffrir atrocement ! ».
Le bey a accepté et immédiatement les souffrances ont disparu. Et il a été guéri en somme, si l’on peut dire, pendant 18 mois. À l’échéance dite, le bey de Tunis est mort, en 1882.
À partir de 1883
Philippe s’installa 35, Rue Tête d’or à Lyon où il soulagera de nombreux malades, bâtissant ainsi une réputation mondiale. C’est à partir de cette époque là qu’il rencontra la plupart de ses disciples.
De 1882 à 1888
Philippe s’impliqua dans la vie sociale de la commune de l’Arbresle, où demeurait sa belle-famille. Il fut conseiller municipal et adjoint au maire. Il fut aussi nommé Capitaine des pompiers de cette commune.
1895
Philippe accepta la direction de l’école de magnétisme qui venait d’être créée à Lyon. Les cours avaient lieu le dimanche, dans le même hôtel particulier du 35 Rue Tête d’or, où se déroulaient les séances de guérisons.
Mr Philippe était en location au 35 rue Tête d’Or. Sa propriétaire, Mme Constance Ferry-Tapissier, avait acquis les bâtiments en 1873 de Mr A. Monvenoux, architecte à Lyon. La maison d’habitation était composée d’un sous-sol, rez-de-chaussée, 1eret 2èmeétage. Elle fut vendue aux Sœurs Franciscaines en 1930 pour être finalement complètement détruite en 1989.
Les cours de l’École de Magnétisme et de Massage
En 1895 et à la demande de Gérard Encausse, Mr Philippe admet le principe des cours de magnétisme scientifique et de massage. Gérard Encausse surtout, Emmanuel Lalande et Hector Durville (1843-1923), interviennent tour à tour.
Ces cours avaient toujours lieu en présence de sommités du monde médical, des policiers à l’affût des journalistes.
Mr Hector Durville, Directeur de l’école de Paris, explique qu’il existe différents genres de passes magnétiques. Il expose ensuite comment procéder pour le mal de tête, pour une syncope, etc … Tout cela très scientifiquement.
Puis intervenait Mr Philippe. Il se prêta de longues années au jeu de professeur. Il indiquait des procédés « magnétiques » là où le magnétisme scientifique ne pouvait plus rien utiliser SEUL. Ainsi, par exemple, « en cas de paralysie partielle, il faut pratiquer un léger massage de bas en haut. Prendre, lorsqu’il s’agit d’une jambe, la cheville (tarse) entre le pouce et l’index de la main gauche, puis de la main droite, pratiquer un léger massage sur la jambe de bas en haut ».
Puis de ces explications techniques, Mr Philippe dérivait rapidement sur de plus simples conseils : » Pour pratiquer le magnétisme, il faut des mains excessivement propres ». « Tous ceux qui ont un diplôme de l’École secondaire de magnétisme de Lyon pourront guérir ». « Pour le magnétisme curatif. Passer la main le long du corps après avoir établi le rapport ; si l’on éprouve une sensation insolite, demander de l’aide : on ressentira alors une douleur correspondant au mal. Quand le Ciel a fait venir le mal dans la main, demander qu’il devienne bon, le jeter en l’air, en demandant qu’il soit livre et ne tombe sur personne. Se dégager. »
En fin de cours, il se prêtait volontiers à quelques expériences pour démontrer ce qu’il affirmait : il transforme, sans passe, une élève de l’École en chercheur de criminel, il anime un pantin de glaise créé de ses mains, il « transporte » la salle de séances dans les endroits les plus divers – bataille de Waterloo ou planète inconnue.
1897
Ce fut une année importante pour lui : sa fille se maria, avec le Docteur Emmanuel Lalande, avec qui il noua de solides relations amicales. C’est ensemble qu’ils ont créé le laboratoire rue du Bœuf à Lyon.
De 1900 à 1905
Dans ses dernières années, M. Philippe devint très proche de la famille impériale russe et du tsar Nicolas II. Grâce à ses guérisons, il devint un intime de la famille et gagna leur confiance totale.
25 aout 1904
Jeanne Marie Victoire, la fille de M. Philippe décéda brutalement. De nombreuses personnes assistèrent à l’enterrement. Mr Philippe a dit qu’il avait sacrifié sa fille, qu’il s’était enlevé le droit de la guérir et qu’elle était partie pour aplanir le chemin. « Cette mort, disait-il, m’a crucifié vivant ». Le Dr Lalande, quant à lui, se remaria en 1913, avec qui il eut une fille.
2 août 1905
Alité, à partir de février 1905, il ne quitta plus le Clos Landar. Ne pouvant plus s’étendre, il passait ses nuits dans un fauteuil. Le matin du mercredi 2 août 1905, Mme Philippe ainsi que le Docteur Lalande étaient auprès de lui. Mme Philippe s’était absentée quelques instants et au moment où l’attention du Docteur Lalande était retenue près de la fenêtre, Mr Philippe se leva de son fauteuil, fait quelques pas dans la chambre et tomba. Tout était fini.
C’est miné par un immense chagrin que M. Philippe décéda à son tour au Clos Landar. Son enterrement eut lieu à l’église de l’Arbresle et son corps repose au cimetière de Loyasse.
Comment se passaient ses séances privées ?
Une fois les officiels, les journalistes, les médecins partis, Mr Philippe agissait tout autrement :
– Une femme de trente ans, avec une ophtalmie de l’œil gauche. « Je vais introduire dans l’œil de cette personne, une goutte de liquide dont je vous donnerai la recette un de ces jours ; de même dans l’œil de toutes les personnes présentes ainsi que de leurs ascendants, qui seront préservés d’ophtalmie graves ». L’assistance ressentait la goutte de liquide ; le bouton dans l’œil de la malade disparaissait à vue d’œil.
– Un enfant hydrocéphale. « Nous allons mettre cet enfant dans un chemin, le chemin de la guérison. Levez vos mains, vous allez sentir passer quelque chose ». Les personnes présentes ressentaient un courant assez fort ; le tour de tête de l’enfant diminuait d’un centimètre, les apophyses se percevaient et les vertèbres devenaient plus résistantes.
– Une enfant de sept ans ne peut entrer dans une église sans crise. « Il a au dessous du cœur, un appendice graisseux de la grosseur d’une noix ; cela lui est venu à la suite d’une frayeur, à l’âge de deux ans. Cette tumeur adipeuse est l’arme dont se servent certains êtres pour agir sur l’enfant ». Mr Philippe mettait le feu à une boule de papier de même grosseur que la tumeur et l’enfant était guérit.
– Une petite fille avec une hernie ombilicale depuis sa naissance. « Il me fait tenir la canne d’un des assistants et nous fait sentir la hernie au bout de canne. Sur son ordre, l’un de nous approche la main à plat jusqu’à ce qu’il touche le bout ». la hernie sur l’enfant disparaissait alors qu’il se tenait dans un salon voisin.
Et il y a tant d’autres témoignages… De nombreuses personnes lui vouèrent un véritable culte et il forma plusieurs disciples qui firent perdurer son enseignement.
Les groupes qui le vénèrent
Les Amitiés Spirituelles
Les Amitiés Spirituelles sont un groupement de personnes de bonne volonté qui reconnaissent le Christ comme seul Maître de la vie intérieure et l’Évangile comme la vraie loi des consciences et des peuples.
Il ne s’agit ni de fonder une religion nouvelle, ni de créer une secte de plus. Les membres de ce groupe respectent toutes les formes sociales ou religieuses ; ils estiment que rien n’existe qui n’ait sa raison et son utilisé ; ils ne critiquent aucune opinion, mais ils veulent ne dépendre que du seul Christ. Ils sont persuadés qu’une évolution collective réelle ne peut s’obtenir que par la réforme individuelle, et que toutes les difficultés terribles qui, aujourd’hui menacent le monde occidental, seraient vaincues si la majorité des individus, à tous les degrés de l’échelle sociale, accomplissaient tous leurs devoirs.
En conséquence, les membres des Amitiés Spirituelles s’attachent à faire passer dans leurs actes les maximes de l’Évangile : ouvriers, employés, patrons, époux, pères, citoyens, ils essaient d’accomplir ces diverses tâches avec une conscience intègre, et ils s’efforcent, chacun dans son cercle d’action, de soulager les souffrances environnantes.
Leur objectif, c’est le relèvement spirituel et moral des individus, en leur facilitant, par l’exposé des doctrines de l’Évangile, une reprise de contact avec la pensée chrétienne, les traditions françaises et les sentiments de fraternité réelle qui doivent harmoniser réciproquement ces trois grands souffles de la civilisation occidentale.
Profondément convaincus que rien n’arrive sans la permission de Dieu, ils ne font pas figure de réformateurs austères ; l’expérience leur a montré qu’un bon et fraternel coup d’épaule au malheureux embourbé l’aide et le réconforte mieux que des discours. Les rapports que l’homme peut établir avec Dieu sont, à leur avis, chose trop grave pour qu’ils s’immiscent jamais dans leurs consciences.
Les Amitiés Spirituelles demandent à tous de tenter pour leur compte le même essai qu’ils ont tenté pour le leur.
Il est de tradition que, chaque dimanche de Rameaux, les membres du groupe « Les Amis de Maître Philippe » (fondé en 1976), se rendent sur sa tombe au cimetière de Loyasse, à Lyon-Fourvière.
Le Martinisme
Voici ce qu’à écrit Gérard Encausse-Papus (1865-1916) à ce sujet : « L’Ordre, dans son ensemble, est surtout une école de chevalerie morale, s’efforçant de développer la spiritualité de ses membres par l’étude du monde invisible et de ses lois, par l’exercice du dévouement et de l’assistance intellectuelle et par la création dans chaque esprit d’une foi d’autant plus solide qu’elle est basée sur l’observation et sur la science.
La Martinisme dérive directement de l’illuminisme chrétien et il en a adopté les principes. (…) – notre époque de scepticisme, d’adoration de la forme matérielle et d’athéisme avait si nécessairement besoin d’une réaction franchement chrétienne, indépendante de tous les clergés, que dans tous les pays où il a pénétré, le Martinisme a sauvé du doute, du désespoir et du suicide bien des âmes. Il a ramené à la compréhension du Christ bien des esprits que certaines manœuvres cléricales avaient éloignés de toute Foi. (…)
– Les Martinistes veulent être des chrétiens libres (…)
– Les Martinistes ne font pas de magie, soit blanche, soit noire. Ils étudient, ils prient et ils pardonnent les injures de leu mieux.
– Le Martinisme ne demandant à ses membres aucun serment d’obéissance passive et ne leur imposant aucun dogme, pas plus le dogme matérialiste que le dogme clérical, les laisse parfaitement libres de leur action.
– Tout rite rayant Dieu de ses planches n’existe plus pour les Martinistes.
– Accusés d’être des diables par les uns, des cléricaux par les autres, des magiciens noirs ou des aliénés par la galerie, nous resterons simplement des chevaliers fervents du Christ, des ennemis de la violence et de la vengeance, des synarchistes résolus, opposés à toute anarchie d’en haut ou d’en bas, en un mot, des Martinistes comme le furent nos glorieux ancêtres Martines de Pasqually, Claude de Saint-Martin et Willermoz ! ».
Ses relations russes
La notoriété de Mr Philippe a rayonné au-delà des frontières. Il fut appelé par Nicolas II, tsar de toutes les Russies afin de l’aider à résoudre les problèmes graves dans son pays.
C’est Olga Moussine-Pouchkine (martiniste 1865-1947) qui présenta Mr Philippe aux Grandes-Duchesses Militza de Monténégro (1866-1951), épouse du Grand-Duc Pierre de Russie (1864-1951) et Anastasia de Monténégro (1867-1929), épouse du Grand-Duc Nicolas de Russie (1856-1929).
Nicolas II voulut le rencontrer. C’est à Compiègne, le 20 septembre 1901, qu’eu lieu la première entrevue grâce aux interventions du Comte Mouraview et de l’ambassadeur Montebello. Le tsar, enthousiasmé par son nouvel ami, passa des heures à discuter avec lui ; il chercha même à lui faire obtenir auprès du gouvernement français, un diplôme de médecin, sans y parvenir.
Aussi, lorsqu’en 1902, Mr Philippe se rendit à Tsarkoïe-Selo où l’avait appelé la famille impériale, Nicolas II le fit nommer, en compensation, président d’une commission d’inspection sanitaire avec le grade de général.
En Russie, Mr Philippe n’y resta que quelques mois. Il continua à guérir et à être reçu à la cour, Malgré les cabales formées contre lui, des complots, des pressions autour du tsar le contraignirent à rentrer à Lyon. Dès son retour, une violente campagne de presse l’attendait. Elle essaya par tous les moyens, sans y réussir d’ailleurs, à le discréditer aux yeux de la famille impériale qui continua à avoir confiance en lui.
En 1904, la tsarine, avec ses filles et sa suite, se rendit incognito pendant quinze jours à Vienne où elle rencontra Mr Philippe, à l’hôtel Labeye. Rendez-vous fut pris pour l’année suivante et cette fois, avec le tsar. Mais le projet ne se réalisa pas. Et qui succéda à Mr Philippe ? Le très controversé et mystérieux… Raspoutine.
Il fut aussi surveillé par la Police quasi toute sa vie. Plusieurs livres ont été écrits sur sa vie, tellement elle est riche pleine d’enseignements. Cet homme au pouvoir divin, selon ses paroles, a apporté beaucoup de bien dans une société à l’époque, difficile pour chacun.
Paroles
Lorsqu’un homme marche, il laisse à droite et à gauche un effluve magnétique, positif d’un côté, négatif de l’autre. Chacun d’eux se dédouble aussi, attiré qu’il est par la terre, de sorte que la trace est marquée sur terre par deux lignes parallèles de fluides contraires. C’est comme cela que le chien, par son flair, sent l’homme et suit sa trace ; c’est pour cela qu’il va de droite et de gauche reconnaître ces traces. Le soulagement des maladies par le magnétisme naturel, par les fluides que chaque homme possède existe, et dès les temps les plus anciens il a été connu. Pour guérir les malades le magnétisme peut faire beaucoup de bien, mais il faut avoir les mains excessivement propres pour le pratiquer. (24-3-1903)
Il faut que le magnétiseur sache ce que c’est que de souffrir corps et esprit ; c’est pourquoi il y a des personnes qui ont tant de pouvoir magnétique. (18-7-1897)
Un médicament, pour faire tous ses effets, doit être désiré et demandé par l’organe malade. Les médecins croient qu’ils n’ont qu’à écrire toujours la même formule. Ils oublient que, en un siècle, saisons, maladies, température, remèdes, vie terrestre, essences végétales changent, dans les bêtes et dans les plantes. (30-4-1903).
Diplômes et titres honorifiques
En 1881, il fut appelé par le bey de Tunis, et en reconnaissance des soins qu’il lui donna, il fut nommé le 22 février de la même année « Officier du Nicham Iftikar ».
Le 6 mars 1884, il fut nommé capitaine des Sapeurs-Pompiers de l’Arbresle par décret du ministre de l’Intérieur qui était alors Waldeck-Rousseau.
Le 23 octobre 1884, lui fut conféré le doctorat en Médecine par l’Université de Cincinnati (Ohio, USA). Il avait présenté à la faculté de Médecine de cette ville une thèse intitulée : « Principes d’hygiène à appliquer dans la grossesse, l’accouchement et à durée des couches ».
Le 24 décembre 1884, l’Académie Christophe Colomb à Marseille (Beaux-Arts, Science, Littérature, Industrie) l’admit comme membre correspondant. Le diplôme qiu lui fut délivré porte le n°395.
Le 28 avril 1885, la ville d’Acri (Italie) lui décerna le titre de Citoyen d’Honneur pour « ses mérites scientifiques et humanitaires ».
Le 15 janvier 1886, la Croix-Rouge française l’inscrivit sur son Livre d’or (n°138) comme Officier d’Honneur.
Le 20 avril 1886, il fut nommé Membre Protecteur de l’Académie Mont-Réal à Toulouse (Inscription n°661 FN).
Le 12 mai 1886, l’Académie Royale de Rome lui conféra le titre de Docteur en Médecine honoraire.
Le 1eraoût 1901, le Prince de Monténégro lui conféra l’ordre de Danilo 1er(3èmeclasse) « pour des services exceptionnels rendus au peuple monténégrin ».
Le 8 novembre 1901, il fut reçu Docteur en Médecine par l’Académie Impériale de Médecine militaire de Saint-Pétersbourg (Russie), et inscrit sur le livre des diplômes sous le n°27.
Bibliographie
Vie et paroles du Maître Philippe.
Entretiens Spirituels par le Maître Philippe.
Le Maître Philippe de Lyon, ses prodiges, ses guérisons, ses enseignements.
Philippe guérisseur de Lyon à la Cour de Nicolas II.
Le Maître Philippe.
Du haut du Sacré Cœur.
Les Brigades du Tigre.
Monsieur Bobele.