On se rappelle des séries télévisées petits qui nous exposaient des héros en tout genre, comme l’Homme Bionique par exemple. Le futur a toujours fait fantasmer les scientifiques et nous sommes beaucoup a être fascinés par ce qui pourrait advenir. Mais un domaine qui a déjà les deux pieds dedans et auquel on ne pense pas toujours : la médecine. Grâce à la technologie, certaines personnes peuvent enfin reprendre espoir en l’avenir…
Pour la première fois au monde, dans le monde biomédical, une personne amputée du bras retrouve le sens du toucher grâce à une prothèse bionique. On imagine les évolutions possibles, du simple mouvement du bras au sens du toucher complet. Imaginez retrouver des sensations que vous croyiez perdues à tout jamais !?!
« J’ai pu ressentir des sensations que je n’avais plus ressenties depuis neuf ans. »
Voici ce qu’a déclaré Dennis Aabo Sørensen, un Danois de 36 ans, amputé du bras gauche neuf ans plus tôt à la suite d’une explosion en manipulant des feux d’artifice chez lui. Cet exploit a été rendu possible grâce à une main artificielle expérimentale reliée aux nerfs de son bras, indiquent les résultats de cet essai clinique publiés dans la revue scientifique américaine Science Translational Medicine (en anglais).
Des électrodes greffées sur les nerfs périphériques du bras
C’est l’équipe de Silvestro Micera, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse, qui a réalisé cet exploit. Avec cette prothèse, le patient peut ajuster sa force pour saisir des objets et identifier leur forme et leur texture. On pourrait croire que cela est simple, mais non !
Munie de capteurs capables de réagir à la tension des tendons artificiels, cette prothèse transforme en impulsions électriques les informations émises quand le patient manipule un objet. Ces signaux, convertis en équivalent d’impulsions nerveuses, sont transmis aux quatre électrodes greffées sur les nerfs périphériques du bras.
Réalisée en janvier 2013 par une équipe de chirurgiens et de neurologues à l’hôpital Gemelli de Rome, cette opération a nécessité près de trois semaines de tests avant que la prothèse puisse être branchée aux électrodes par l’équipe de Silvestro Micera. Ensuite, les chercheurs et le patient ont testé la main pendant une semaine. Les électrodes ont été retirées après un mois, conformément à la législation européenne régissant les essais cliniques. Mais selon ces chercheurs, elles pourraient rester implantées et fonctionner plusieurs années sans endommager les nerfs périphériques.
Une commercialisation dans les années à venir…
« Dans cinq ans au plus tôt et quinze ans au plus tard ». Une bonne nouvelle pour ceux qui doivent déjà imaginer pouvoir améliorer leur état.
« Tout dépendra des prochains essais cliniques », explique Stanisa Raspopovic de l’EPFL, un des auteurs de ces travaux menés dans le cadre du projet européen LifeHand2, sans vouloir préciser le nombre de patients qui en feraient partie. Mais, il estime que la commercialisation devrait être possible « dans cinq ans au plus tôt et quinze ans au plus tard ».
Selon lui, il est difficile à ce stade d’estimer le prix d’une telle prothèse, mais le fait d’en produire en série devrait faire tomber les coûts. La prochaine étape sera de miniaturiser les composants électroniques pour les intégrer à la prothèse et de mettre aussi au point une batterie efficace, a ajouté le spécialiste.
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