On voit souvent au cinéma les maladies mentales comme cause de débordement en tout genre, particulèrement chez les tueurs en série. Or, si cela s’avère vrai dans certains cas, TOUS les schizophrènes ne sont pas ne sont pas serial killers et tous ne sont pas des fous dangereux. Cependant, c’est un vrai frein dans la vie au quotidien et cela requière un traitement à vie approprié. Lumière sur une maladie encore très obscure pour beaucoup…
En allemand Schizophrenie, du grec skhizein, fendre, et phrên, pensée) est une psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur. Le mot maladie fait peur mais ce court métrage nous met dans la peau du schizophrène et nous explique tout son développement mental. Souvent considérée comme une psychose dangereuse pour autrui, dans les faits, pourtant, les schizophrènes sont rarement dangereux pour les autres.
Le court métrage La schizophrénie réalisé par la société de production DARK PRINCE retrace donc le parcours du malade tout en vulgarisant son approche : exit les clichés et les idées reçues sur cette maladie psychiatrique qui touche environ 0,7% de la population mondiale, et qui se déclare chez les jeunes adultes.
Si elle n’en reste pas moins grave (de l’ordre des psychoses), il est rare que le schizophrène se transforme en fou sanguinaire et détruise le monde. Ces personnes souffrantes sont avant tout dangereuses pour elles mêmes. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est jugée grave car elle peut pousser parfois à l’hospitalisation et être très invalidante au quotidien, provoquant dépression et suicides chez les personnes atteintes de la maladie :
« Une dangerosité surtout contre soi-même : Pendant la phase aigüe de la maladie, les patients ont une qualité de vie très altérée. Environ la moitié des patients souffrant de schizophrénie fait au moins une tentative de suicide dans sa vie et 10 % en meurent. En dépit de l’emphase donnée à certains faits divers, les patients dangereux pour la société sont une minorité. Seuls de rares cas donnent lieu à des accès de violence au cours d’une crise, et cette agressivité est le plus souvent tournée vers le patient lui-même. » (Source : Inserm.fr)
Malgré cela, lorsque le patient est pris en charge, et grâce à une médication et un suivi régulier, une partie des malades peut vivre une vie « normale ». Il existe cependant différentes formes de la maladie et certaines sont plus graves que d’autres. Tous les patients ne réagissent d’ailleurs pas de la même façon au traitement.
« Au final, environ un tiers des patients sont en rémission durable après quelques années de traitement : ils reprennent une vie sociale, professionnelle et affective. Chez les autres, la maladie persiste dans le temps avec des symptômes à peu près contrôlés grâce à un suivi médical, mais avec des rechutes possibles. Restent malheureusement 20 à 30 % de sujets peu répondeurs aux traitements. » (Source : Inserm.fr)
Contrairement à l’image véhiculée, la schizophrénie ne nous transforme pas en personnalités multiples comme on peut le voir dans les films (le trouble dissociatif de l’identité existe cependant également). La schizophrénie affecte le rapport à l’espace, au temps, et à la réalité du malade. Sans suivi médical régulier, les personnes souffrant de troubles schizophréniques peuvent avoir de graves hallucinations et des délires, qui les empêchent d’avoir une vie normale.
Maladies psychiques : les chiffres
Selon un article du Huffington Post consacré aux Mad Days (Jours des fous) :
« – En France, une personne sur cinq est touchée par une maladie psychique au cours de sa vie. Et contrairement à ce qu’on peut croire, n’importe qui peut en être atteint
– Selon l’OMS, elles représenteront à l’horizon 2020 la première cause de handicap dans le monde
– Ce sont les maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardiovasculaires
– Elles affectent 8% de la population si l’on prend en compte les familles
– Plus de 2 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères
– Elles concernent tout le monde, sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social. »
Les Mad Days sont deux journées par an consacrées aux maladies psychiques, mais abordées par le biais de la culture et de la fête. Des événements sont organisés autour de cette thématique, lors de ces deux journées. Le but est de « dédramatiser » les maladies psychiques, mais surtout de les faire connaître au grand public, afin de rompre avec la peur que celles-ci génèrent. L’objectif est également de les démystifier et de les faire accepter, ainsi que de toucher un large public.
Source : Mr Mondialisation