Que se passerait-il si vous deviez toucher le sexe qui vous attire le moins, voire pas du tout ? Seriez-vous effrayé, dégouté, plié en deux de rire ? Grande question…
Et c’est une question à laquelle Bria et Chrissy, qui se décrivent elles-mêmes comme un couple lesbien qui chante, ont voulu répondre en proposant à quelques amies lesbiennes de faire une étrange expérience : toucher le sexe qu’elles n’ont jamais touché, autrement dit, un pénis (« The Human Experiment » ).
Ambiance étrange mais cependant sous le signe de la détente pour un après-midi « découverte » :
« J’ai parlé en public et je déteste parler public… J’ai presque été renversée par une voiture… mais je n’ai clairement jamais été aussi nerveuse », déclare l’une des femmes avant d’empoigner le pénis témoin.
« J’ai l’impression que j’ai passé ma vie à éviter ce moment », confie une autre participante.
La Youtubeuse Arielle Scarcella, qui participe aussi à la vidéo, a déclaré au Huffington Post américain: « Je voulais le faire pour prouver au monde que tous les corps sont beaux, qu’on n’est pas forcément attiré par tous mais qu’on peut tout de même les apprécier. »
Cette vidéo devenue virale, a créé une véritable polémique aux USA ainsi qu’en France, et a provoqué toutes sortes de réactions, comme vous pouvez l’imaginer. Bria Kam et Chrissy Chambers -alias BriaAndChrissy- assument et publient une version masculine de l’expérience précédente, histoire de faire un pied de nez à toutes les mauvaises langues.
Mais c’est surtout avant tout une expérience sur le corps humain. Bria Kam et Chrissy Chambers placent leur discours dans le champ de la découverte anatomique : « Nos corps ne devraient pas être si mystérieux« , arguent-elles déplorant le fait que « les tabous sexuels ont fait que la pornographie soit devenue le média par lequel les gens découvrent l’anatomie ». Selon elles, « les corps ne devraient pas être sexualisés »
Si on analyse bien leur discours, c’est moins la sexualité des gens qui se prêtent à l’expérience dont il est question mais le fait qu’ils découvrent un champ jusque-là inexploré. « Comme la vidéo le montre, le jeune homme homosexuel qui n’avait jamais vu de vagin avant et qui aurait pu avoir des préjugés là-dessus, une fois qu’il le voit, il ne voit qu’une partie d’un corps, celle qui donne la vie et qui ne devrait pas être sexualisée », renchérissent-elles.
De fait, on les accuse de véhiculer des clichés sur des homosexuel(le)s qui n’auraient jamais été tentés par le sexe opposé, mais là n’est pas leur but : « Notre vidéo avait pour objet des lesbiennes qui n’avaient jamais touché un pénis avant, pas des lesbiennes qui auraient pu le faire ou alors des lesbiennes qui ont un pénis », expliquent-elles répondant notamment aux accusation de transphobie.
« Nous ne suggérons aucunement que toutes lesbiennes ne voudraient pas toucher un pénis, comme nous n’ignorons pas que certaines lesbiennes en ont un, nous voulions simplement montrer trois expériences individuelles de femmes touchant un pénis pour la première fois. Et c’est ce qu’on a fait », ont-elles également souligné. Le résultat de cette deuxième expérience est à retrouver dans la vidéo en tête d’article.
Et vous, vous souvenez-vous de la première fois que vous avez vu « l’autre » ?
Source : Huffingtonpost