Le folklore japonais regorge d’animaux et d’êtres fantastiques. On les retrouve particulièrement dans leurs créations, qu’elles soient animées ou picturales. On peut prendre pour exemple la Kitsune, qu’on retrouve beaucoup ces derniers temps au cinéma américain. La Kitsune est une divinité a l’apparence d’un renard pourvu de plusieurs queues touffues. Elle possède également des pouvoirs magiques et est capable de maîtriser le feu. Elle est très présente dans les légendes japonaises et serait étroitement liée à la nature. Mais il y a des légendes beaucoup plus terrifiantes…
Lorsque l’on regarde les films d’épouvante japonais, on se rend compte que ces légendes sont en très grande majorité la trame de fond de ces longs métrages qui nous font trembler dans les chaumières. On se rappellera notamment un serial killer américain très célèbre, Ed Gein, qui n’en a inspiré pas moins de 3 grands films d’horreur. On mettra en avant aussi les îles sauvages avec une population retranchée, North Sentinel, ou encore les villes qui font frissonner de par leur « déco » intérieure. Si les légendes peuvent nous terroriser, certaines sont inspirées de faits réels, comme ici.
En tout cas, au Japon, ils aiment ça. Ils aiment avoir peur et utilisent leur culture et leurs histoires pour nous emmener au paroxysme de l’angoisse.
« Une légende urbaine est une histoire moderne, se rapprochant du mythe, pouvant emprunter à tous les genres (anecdote, horreur, blague, etc.) et se répandant de proche en proche par le bouche à oreille ou par d’autres moyens populaires. Elle est dénommée aussi légende contemporaine et se rapproche de la rumeur, du canular. Elle exprime surtout des peurs et des fixations […]. En tant que littérature orale, et suivant sa résistance au temps, elle fera partie intégrante ou non du folklore. – Wikipédia«
Teke Teke ou la moitié d’une femme
Teke Teke est en fait la moitié d’une femme. La légende raconte qu’une jeune et jolie étudiante aurait été renversée par un métro. Le choc l’aurait coupée en deux mais pas tuée. Depuis cet horrible accident, elle se traînerait sur ses coudes ( son nom a d’ailleurs été choisi pour illustrer les bruits qu’elle faisait en se déplaçant) cherchant à tuer des gens, les découpant en deux. Le bonus, c’est que pour les tuer, elle utilise une arme créée à partir de son corps.
La poupée Okiku ou le jouet vivant
La poupée Okiku appartenait à une petite fille tragiquement décédée en 1918. Alors que sa famille lui rendait hommage et priait devant la poupée, celle-ci a changé. En effet, les cheveux de la poupée ont commencé à pousser, sans que personne ne puisse expliquer ce phénomène. 20 ans après la mort de leur petite fille, la famille a laissé la poupée dans un temple où désormais, une fois par an, une cérémonie est organisée pour couper les cheveux de la poupée.
Tomimo ou le poème maudit
L’enfer de Tomimo fait partie du recueil « Le coeur est comme une pierre qui roule » . Ce poème maudit ne doit jamais être lu à haute voix sous peine de provoquer des événements tragiques. Pour les plus téméraires, vous pouvez tenter.
Aka Manto – La cape rouge ou le monstre sous votre lit
La cape rouge, c’est un peu comme le méchant monstre au-dessous de votre lit, sauf que celui-là se trouve dans les toilettes. Si vous avez le malheur de vous asseoir sur vos WC alors qu’il n’y a plus de papier, la légende raconte que l’esprit de la Cape Rouge vous demandera » Rouge ou Bleu ? ». Et selon votre réponse, vous mourrez soit en étant étrangél soit en étant évidé de leur sang. Pour contourner le mauvais sort, vous pourrez répondre » pas de papier » ou bien encore choisir une autre couleur.
Kushisake Onna ou la femme à la bouche fendue
L’histoire de Kushisake Onna ( comprendre ici la femme à la bouche fendue) ferait de The Ring un conte pour enfants ! Elle a la particularité de pouvoir se téléporter devant les gens et a tendance à apparaître dans des endroits sombres ( vous savez, la petite ruelle pas éclairée dans laquelle vous ne vouliez pas aller? Oui oui, elle est là ! ). Son mode opératoire est le suivant : après avoir repéré sa proie, elle lui pose la question » Tu me trouves jolie ? ». Et là, peu importe la réponse, ça va mal se finir. Si vous dites non, elle vous coupera la tête avec des ciseaux géants, si vous dites oui, elle enlèvera son masque, vous montrera sa bouche fendue, répétera la question et vous « arrangera » votre sourire pour qu’il ressemble au sien.
Inunaki ou le village fantôme
La légende du village fantôme d’Inunaki raconte que tous ceux qui se sont aventurés dans ce village ne sont jamais revenus. Personne ne sait donc ce qu’il s’y passe, si ce n’est que ce village échapperait à toute réglementation. En effet, un panneau préviendrait que » Les lois constitutionnelles du Japon ne s’appliqueraient pas ici ». Ce qui laisserait donc le champ libre à des moeurs sociales assez étranges parmi lesquelles on compte l’inceste, le cannibalisme et la loi du Talion. Charmant endroit. Si jamais vous tombez dessus un jour, fuyez.
Hitobashira ou les piliers humains
Hitobashira signifie piliers humains. Cette légende repose su le fait qu’au 17e siècle, des sacrifices humains étaient réalisés en enterrant vivantes des personnes dans les fondations de bêtiments. Du coup, les esprits pas contents d’avoir été ainsi enfermés resteraient dans les lieux pour hanter les habitants.
La tête de vache ou l’histoire d’un bus scolaire
Selon la légende, lors d’un voyage scolaire en car, un professeur décida d’occuper ses étudiants en leur racontant des histoires effrayantes. Lorsqu’il se mit à raconter l’histoire de la “Tête de Vache”, on dit que les étudiants commencèrent à crier et le supplier de s’arrêter tellement le récit était effrayant. Le professeur entra en transe et ne put s’arrêter. Quand il reprit ses esprits, le chauffeur ainsi que ses étudiants s’étaient évanouis et de la mousse sortait de leur bouche. Quelques-uns ne purent s’arrêter de trembler et transpirer et moururent peu de temps après. Aucun des survivants ne parvint à se souvenir de l’histoire.
La porte entre-baillée ou la fille entre les espaces
Dans la même veine que les esprits qui hantent les toilettes, les japonais ont également une légende urbaine sur une fille hantant les espaces. Prenons un exemple pour expliquer cela clairement. Une porte mal fermée, un tiroir ouvert ou encore des fissures forment des espaces ou cet esprit se cache. La légende raconte que si un jour vous croisez le regard de cette fille dans l’un de ses espaces, elle vous demandera de jouer à cache-cache. La seconde fois où vous verrez ses yeux, vous serez emporté dans une autre dimension. Et sinon, il reste des choses qui ne sont pas hantées au Japon ? Le diabolique esprit des trombones ? Le terrible fantôme mangeur d’homme du parquet-flottant ?
Le tunnel Kiyotaki ou le car-hacking fantôme
Ce tunnel fut construit en 1927, et a une longueur de 444 mètres. Il faut rappeler qu’en Asie, le numéro 4 est maudit, un peu comme le 13 en Occident. Selon la légende, il est hanté par les esprits des nombreux ouvriers qui sont morts pendant sa construction, qui s’est déroulé dans des conditions épouvantables. On pourrait y voir les fantômes de ces pauvres âmes, qui auraient la capacité de rentrer s’asseoir avec vous dans votre voiture. La frayeur provoquée par ce car-jacking-fantôme serait la cause d’un grand nombre d’accidents. Même si vous arrivez à contrôler votre peur, un second danger vous attend. Un miroir est disposé dans le tunnel, et si par hasard vous apercevez un fantôme à travers celui-ci, préparez-vous à mourir dans d’atroces souffrances. Enfin, pour compliquer le tout, on raconte que la longueur du tunnel varie selon le moment de la journée où vous l’empruntez. Bien sûr, chaque nouvelle victime du Tunnel Kiyotaki vient grossir les rangs des esprits qui le hantent.
Et vous, connaissez-vous d’autres légendes terrifiantes ? Ou des films qui les exploitent ?
Source : Tribunal du Net ; Le Geek c’est chic